Métropolitain de Yan Marchand



Cet homme n'est pas à croquer.
Il est laid.
Il pense mal.
Ses journées s'épuisent en complexes...
Mais un chien le trouve à son goût... un peu trop.
C'est qu'il est usant, l'animal ! Il mord, lèche, ronge et savoure. Une vraie passion pour les mollets.
Et puis - liberté ! -, il n'est plus là.
Ce qu'il a fallu faire pour s'en débarrasser !

Mais un matin, dans le métropolitain, entassé avec d'autres...
...une morsure à l'épaule.


Romuald est un employé de banque. Il est laid et ne s'accepte pas. Un jour, un chien le suit. À la sortie du métro, celui-ci va le mordre et ce jusqu'à chez lui. Cela va durer trois jours, il craque et le jette sous le métro. Le lendemain, un homme le mord dans le métro.

Voici une novella de quarante-cinq pages qui peut déranger. Le héros est plus un anti-héros. Il devient une drogue pour ses congénères. Tout le monde le trouve à son goût. Au début, il essaye de rester intègre mais va finir par abuser du pouvoir qu'il a.

L'auteur a humanisé la drogue. Quand j'ai lu cette novella, j'ai pensé immédiatement c'est ce que une drogue nous dirait. L'écriture de Yan Marchand fait ce qu'il faut pour que l'on suive cet anti-héros qu'on l'aime ou pas. Je trouve que les éditions Griffe d'Encre ont bien choisi leur première nouvelle en 2008.

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